S'abonner

Personne de confiance et directives anticipées : défaut d’information et de mise en œuvre - 18/09/14

Doi : 10.1016/j.revmed.2013.10.331 
G. Guyon a, , b , L. Garbacz a, b, A. Baumann a, c, E. Bohl d, A. Maheut-Bosser e, H. Coudane a, b, f, G. Kanny a, g, P. Gillois h, F. Claudot a, b, i
a EA 7299, Ethos, faculté de médecine, université de Lorraine, 9, avenue de la Forêt-de-Haye, BP 184, 54500 Vandœuvre-lès-Nancy, France 
b Service de médecine légale et droit de la santé, faculté de médecine, 54000 Nancy, France 
c Service d’anesthésie-réanimation chirurgicale, CHU de Nancy, 54000 Nancy, France 
d Faculté de droit, 54000 Nancy, France 
e Service de médecine L, addictologie, CHU de Nancy, 54000 Nancy, France 
f Service ATOL, CHU de Nancy, 54000 Nancy, France 
g Service de médecine interne, immunologie clinique et allergologie, CHU de Nancy, 54000 Nancy, France 
h Université Joseph-Fourier, ThEMAS TIMC-IMAG (UMR CNRS 5525), CHU de Grenoble, 38043 Grenoble, France 
i Pôle recherche et innovation, CHU de Nancy, 54000 Nancy, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 6
Iconographies 0
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Propos

La loi permet à toute personne majeure de désigner une personne de confiance et de rédiger des directives anticipées. L’objectif de notre étude était de recueillir l’avis et d’évaluer la connaissance des patients et de leurs accompagnants sur les moyens qui permettent à un patient d’exprimer sa volonté par anticipation au travers de la personne de confiance et des directives anticipées.

Méthodes

Une enquête par questionnaire auto-administré a été menée sur 15 jours dans les bureaux d’admission du CHU de Nancy en avril 2011. Les réponses étaient anonymes. Les questionnaires portaient sur la personne de confiance, les directives anticipées.

Résultats

Nous avons recueilli 367 réponses dont 61,8 % de femmes. L’âge moyen des répondants était de 48,7 ans (écart-type : 15,6). Plus des trois-quarts des personnes connaissaient la possibilité de désigner une personne de confiance et faisaient la distinction entre la personne de confiance et la personne à prévenir. Les répondants choisissaient majoritairement leur conjoint (52 %). Ils pensaient que l’avis de la personne de confiance primait sur celui de la famille ou des proches (64,7 %) et qu’elle donnait son avis selon les indications que le patient lui avait donné préalablement (74,8 %). La majorité des personnes interrogées ne connaissaient pas la possibilité de rédiger des directives anticipées mais y étaient favorables (57,5 %). Elles y inscriraient leur refus d’obstination déraisonnable (75,8 %), leurs souhaits/volontés quant à la limitation ou l’arrêt des traitements (53,6 %), l’arrêt des traitements actifs en cas de forte probabilité d’un coma ou d’un état végétatif (52,8 %), et le don d’organe (50,6 %). Plus de trois-quarts des patients souhaitaient que ces informations figurent sur leur carte vitale.

Conclusion

Les moyens d’expression de la volonté du patient ne sont pas tous connus par la population générale. La personne de confiance semble davantage connue de la population que les directives anticipées. Au lendemain de la transmission du rapport Sicard sur la fin de vie en France en décembre 2012, un travail considérable d’information de la population reste à entreprendre.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Purpose

The French law allows the persons of age to appoint a trusted person and to draft advance directives in case they are one day in a condition that prevents them from expressing their will regarding their health care. Our study objective was to assess patients’ and relatives’ knowledge and collecting their opinion regarding these means of expression of their will.

Methods

An anonymous survey by self-administered questionnaire was conducted in the admission offices of the University Hospital of Nancy in April 2011. The questions focused on trusted person and anticipated directives.

Results

We collected 367 answers, 61.8% of which were females. Average age of respondents was 48.7 years old (standard deviation: 15.6). Three fourths of respondents were informed of their possibility to appoint a trusted person and were able to establish the difference between a trusted person and a contact person. Respondents mainly chose their spouse (52%). They thought that the trusted person's opinion takes precedence over the family's or relatives’ one (64.7%), given that this opinion is based on indications previously provided by the patient (74.8%). The majority of people surveyed were ignorant of the possibility to draft advance directives but were glad of it (57.5%). They would include herein their refusal of unreasonable obstinacy (75.8%), their wishes to withhold/withdraw of some treatments, to stop active treatments in case of high odds of chronic coma or vegetative state (52.8%) or their will to donate organ after death (50.6%). More than three fourths of the patients wished to include these informations on their health care card chip.

Conclusion

Legal means of expression of the patient's wishes and are not systematically known by the population. The possibility to appoint a trusted person is much more known than that to draft advance directives. After the release in December 2012 of the Sicard report regarding the end of life in France, an important information campaign of the general public remains to be undertaken.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Fin de vie, Personne de confiance, Directives anticipées, Droit des patients

Keywords : End of life care, Health care proxy, Living will, Patient rights


Plan


© 2013  Société nationale française de médecine interne (SNFMI). Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 35 - N° 10

P. 643-648 - octobre 2014 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Événements infectieux au cours des vascularites nécrosantes systémiques : étude rétrospective de 82 cas
  • O. Debouverie, F. Roy-Péaud, G. Béraud, C. Blanchard-Delaunay, F. Roblot, O. Pourrat, P. Roblot
| Article suivant Article suivant
  • Actualités sur la prise en charge de la pancréatite aiguë
  • V. Rebours

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.