Personne de confiance et directives anticipées : défaut d’information et de mise en œuvre - 18/09/14
pages | 6 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Propos |
La loi permet à toute personne majeure de désigner une personne de confiance et de rédiger des directives anticipées. L’objectif de notre étude était de recueillir l’avis et d’évaluer la connaissance des patients et de leurs accompagnants sur les moyens qui permettent à un patient d’exprimer sa volonté par anticipation au travers de la personne de confiance et des directives anticipées.
Méthodes |
Une enquête par questionnaire auto-administré a été menée sur 15 jours dans les bureaux d’admission du CHU de Nancy en avril 2011. Les réponses étaient anonymes. Les questionnaires portaient sur la personne de confiance, les directives anticipées.
Résultats |
Nous avons recueilli 367 réponses dont 61,8 % de femmes. L’âge moyen des répondants était de 48,7 ans (écart-type : 15,6). Plus des trois-quarts des personnes connaissaient la possibilité de désigner une personne de confiance et faisaient la distinction entre la personne de confiance et la personne à prévenir. Les répondants choisissaient majoritairement leur conjoint (52 %). Ils pensaient que l’avis de la personne de confiance primait sur celui de la famille ou des proches (64,7 %) et qu’elle donnait son avis selon les indications que le patient lui avait donné préalablement (74,8 %). La majorité des personnes interrogées ne connaissaient pas la possibilité de rédiger des directives anticipées mais y étaient favorables (57,5 %). Elles y inscriraient leur refus d’obstination déraisonnable (75,8 %), leurs souhaits/volontés quant à la limitation ou l’arrêt des traitements (53,6 %), l’arrêt des traitements actifs en cas de forte probabilité d’un coma ou d’un état végétatif (52,8 %), et le don d’organe (50,6 %). Plus de trois-quarts des patients souhaitaient que ces informations figurent sur leur carte vitale.
Conclusion |
Les moyens d’expression de la volonté du patient ne sont pas tous connus par la population générale. La personne de confiance semble davantage connue de la population que les directives anticipées. Au lendemain de la transmission du rapport Sicard sur la fin de vie en France en décembre 2012, un travail considérable d’information de la population reste à entreprendre.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Purpose |
The French law allows the persons of age to appoint a trusted person and to draft advance directives in case they are one day in a condition that prevents them from expressing their will regarding their health care. Our study objective was to assess patients’ and relatives’ knowledge and collecting their opinion regarding these means of expression of their will.
Methods |
An anonymous survey by self-administered questionnaire was conducted in the admission offices of the University Hospital of Nancy in April 2011. The questions focused on trusted person and anticipated directives.
Results |
We collected 367 answers, 61.8% of which were females. Average age of respondents was 48.7 years old (standard deviation: 15.6). Three fourths of respondents were informed of their possibility to appoint a trusted person and were able to establish the difference between a trusted person and a contact person. Respondents mainly chose their spouse (52%). They thought that the trusted person's opinion takes precedence over the family's or relatives’ one (64.7%), given that this opinion is based on indications previously provided by the patient (74.8%). The majority of people surveyed were ignorant of the possibility to draft advance directives but were glad of it (57.5%). They would include herein their refusal of unreasonable obstinacy (75.8%), their wishes to withhold/withdraw of some treatments, to stop active treatments in case of high odds of chronic coma or vegetative state (52.8%) or their will to donate organ after death (50.6%). More than three fourths of the patients wished to include these informations on their health care card chip.
Conclusion |
Legal means of expression of the patient's wishes and are not systematically known by the population. The possibility to appoint a trusted person is much more known than that to draft advance directives. After the release in December 2012 of the Sicard report regarding the end of life in France, an important information campaign of the general public remains to be undertaken.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Fin de vie, Personne de confiance, Directives anticipées, Droit des patients
Keywords : End of life care, Health care proxy, Living will, Patient rights
Plan
Vol 35 - N° 10
P. 643-648 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?